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Normes de parentalités : production et réception [Revue de littérature ]

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Revue de littérature

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L a forme familiale composée d’un couple marié et de leurs enfants est une forme «traditionnelle » historiquement assez récente, que l’on situe entre la fin du XVIIIe siècle et la seconde moitié du XXe en Europe occidentale. Depuis les années 1970, les transformations des modèles familiaux ont été importantes, notamment l’augmentation des séparations et des naissances hors mariage. On assiste à une redéfinition de la/ des

famille(s), autour de l’enfant plutôt que du couple parental [ Singly (de), 1993 ; Marcelli, 2003]. Cette redéfinition permet d’englober de multiples configurations et histoires familiales. Pour appréhender cette diversité (Martin, 2003), le terme «parentalité » , emprunté à la psychologie où il désigne le processus qui mène à l’état de parent, s’est imposé depuis les années 1990. Ce nouveau terme permet l’usage de nombreux préfixes au gré de la configuration familiale évoquée – monoparentalité, beau-parentalité, homoparentalité, coparentalité – qui forment parfois une pluriparentalité (Le Gall et Bettahar, 2001), englobant ainsi un ensemble de parents référents au-delà des parents biologiques. Selon Claude Martin, le concept de «parentalité » est utilisé «(…) pour mieux distinguer les parents (père et mère), autrement dit ceux qui sont d’abord nommés en référence à leur rôle d’engendrement ou de géniteurs (biologie) institué par du droit de la fonction de parent, qui est susceptible d’être assumée par une pluralité d’acteurs à un moment donné, qu’ils soient ou non les géniteurs » (Martin, 2003: 17). Depuis son émergence, le concept de parentalité s’est développé dans plusieurs disciplines : anthropologie, sociologie, sciences politiques, psychologie, etc. Il a connu un certain succès institutionnel, puisque des dispositifs publics – destinés à aider les parents dans leurs fonctions éducatives – lui sont même consacrés. Ces politiques de soutien à la parentalité seraient, selon certains, une manière de «réarmer » les parents (Chauvière, 2004) face à une transformation des relations entre les parents et les enfant(s) ; ainsi, de nouvelles injonctions apparaissent, comme, lors d’une séparation, la nécessité de ne pas rompre la coresponsabilité parentale. Une vision plus critique de ces politiques dénonce la surveillance des parents, la «police de la parentalité » (Bastard, 2006 ; Neyrand, 2011). L’intérêt porté à la parentalité – et à ses dispositifs publics associés – conduit à interroger la représentation de ce que doit être une «bonne éducation » . En effet, elle peut servir d’objet d’analyses privilégié pour identifier les normes sociales diffusées, qui peuvent reposer sur des visions éventuellement divergentes de la famille et des objectifs d’éducation des enfants. Alors que l’année 2011 a été l’occasion de plusieurs manifestations institutionnelles et scientifiques sur ce thème (1), la direction des Statistiques, des Études et de la Recherche de la Caisse nationale des Allocations familiales a lancé un appel à projets de recherches qui portent spécifiquement sur les normes de parentalité. Par «norme » on entend les «règles qui régissent les conduites individuelles et collectives (...) mode de régulation sociale (...) l’attente de sanctions positives et la crainte de sanctions négatives assurent, dans cette optique, le fonctionnement du système normatif » (Boudon et al., 1999: 163). Cet article reprend la revue de littérature (2) réalisée à cette occasion.

Politiques sociales et familiales n° 108 -juin 2012 108 Synthèses et statistiques Normes de parentalités : production et réception

Revue de littérature

Delphine Chauffaut Sandrine Dauphin CNAF – Respectivement responsable du département de l’Animation de la Recherche et du Réseau des chargés d’études, et rédactrice en chef de Politiques sociales et familiales.

Cette revue de littérature a été rédigée avec la collaboration de Danièle Boyer, Benoît Céroux, Christiane Crépin, Pauline Domingo, Clémence Helfter, Nadia Kesteman et Catherine Vérité.

(1) Colloque «Parentalité et politique publique : de l’intimité de la relation parentale à l’élaboration d’une politique

publique » , coorganisé par la Direction générale de la Cohésion sociale et la Caisse nationale des Allocations familiales le 18 novembre 2011 et colloque «Histoire de la parentalité à l’époque moderne et contemporaine » , organisé par la Société de démographie historique, les 15 et 16 septembre 2011. (2) Cette revue de littérature ne prétend pas à l’exhaustivité. Elle est limitée, d’une part, à l’espace francophone et, d’autre part, aux thématiques que l’appel à projets de recherches souhaitait explorer. La délégation de parentalité, par exemple, n’est pas abordée.

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