Article originalApport du traitement conservateur dans la prise en charge du prolapsus urogénital de bas grade. Le devenir après deux ansEffect of conservative treatment in the management of low-degree urogenital prolapse
Introduction
Le prolapsus urogénital (PUG) est une entité anatomoclinique correspondant à la défaillance des systèmes de soutènement et de suspension des organes pelviens de la femme. Il peut être accompagné de troubles fonctionnels urinaires, qui constituent parfois le seul motif de consultation.
La prévalence des PUG reste mal connue car, d’une part, celui-ci peut être asymptomatique et, d’autre part, une minorité de femmes ayant des symptômes demandent le soin. Approximativement, 50 % des femmes développeront un PUG et seulement 10 à 20 % parmi elles demanderont un traitement [5]. Le traitement d’un PUG constitué demeure essentiellement chirurgical. L’apport de la rééducation à ces patientes est encore mal élucidé. L’objectif de notre étude est d’évaluer l’effet du traitement conservateur (rééducation périnéale et conseils d’hygiène de vie) dans la prise en charge d’un PUG en la comparant à l’absence de traitement.
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Population
Quarante-sept patientes, présentant un cystocèle stade I ou II associé ou non à un rectocèle stade I, ont été prospectivement recrutées et randomisées en deux groupes. Vingt-sept patientes ont bénéficié d’un traitement conservateur (GTC) et 20 patientes n’ont bénéficié d’aucune mesure thérapeutique (GST).
Ont été exclues de l’étude les femmes ayant un PUG aux stades évolués, des antécédents d’une chirurgie pelvienne ou une pathologie neurologique associée.
Aucune de nos patientes ne prenait un
Résultats
Notre population est constituée de quarante-sept patientes d’âge moyen de 53,42 ± 11,01 ans. Les facteurs favorisants observés étaient essentiellement le nombre élevé de gestation et de parité et la notion de manœuvres obstétricales (Tableau 1).
Initialement, nos patientes avaient une symptomatologie variée qui débutait depuis 26,53 ± 6,65 mois. Il s’agit essentiellement d’une sensation de pesanteur pelvienne dans 85,10 % des cas, d’une dysurie dans 76,59 % des cas, d’une pollakiurie dans 40,42 %
Discussion
Le PUG est une pathologie assez fréquente. La chirurgie des prolapsus de grade I et II est discutable et rarement envisagée. La rééducation peut améliorer certains symptômes urinaires chez la femme ainsi que sa qualité de vie.
Malgré la variété de la symptomatologie urinaire occasionnée par le prolapsus urogénital, peu de femmes consultent pour une prise en charge thérapeutique. La sensation de pesanteur pelvienne, les sensations de douleurs à la marche sont directement en rapport avec la
Conclusion
Le prolapsus urogénital de bas grade est un désordre qui entraîne une gêne clinique certaine, avec essentiellement une sensation de pesanteur pelevienne et une dysurie et un retentissement sur la qualité de vie de la femme. L’apport de la rééducation pelvipérinéale seule a été peu étudié.
Le traitement conservateur basé sur une rééducation périnéale associée à des mesures d’hygiène de vie peut être proposé à une femme ayant un PUG de bas grade (I et II).
Ce traitement permet une amélioration de
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