Mémoire original
Validation de la version française de l’échelle de contrôle de Levenson (IPC), influence de variables démographiques et de la personnalitéValidation of the French translation of the Levenson’s locus of control scale (IPC). Influence of demographic variables and personality.

https://doi.org/10.1016/S0003-4487(01)00111-1Get rights and content

Résumé

Nous avons examiné la validité interne de l’échelle de contrôle de Levenson (IPC, Internal, Powerful others and Chance) qui a été traduite par Loas et al. (1994). Nous avons ensuite évalué l’influence de différentes variables démographiques sur les scores aux différentes échelles de cet instrument. Pour terminer, nous avons étudié les relations entre l’IPC de Levenson et les domaines et facettes du NEO PI R, questionnaire de personnalité qui mesure les « cinq grands ». Un large échantillon (n = 200) de sujets de différents âges, sexes et professions et un échantillon d’étudiants suisses (n = 161) répondant de façon anonyme ont été testés. La validité interne de l’IPC est satisfaisante. L’étude de l’impact des variables démographiques a montré que le sexe et le niveau de formation ont un impact sur l’échelle I (Interne). L’âge, le sexe, le niveau de formation et la profession ont un impact sur l’échelle P (Autres tout-puissants). L’étude des liens entre l’IPC de Levenson et le NEO PI R a mis en évidence une corrélation négative entre I (Interne) et le Névrosisme et une corrélation positive entre I et l’Extraversion et la Conscience. L’échelle P corrèle positivement avec le Névrosisme et négativement avec l’Ouverture et l’Agréabilité. L’échelle C (chance) corrèle positivement avec le Névrosisme. D’autre part, notre étude fournit aux chercheurs et aux praticiens des scores de références en fonction du sexe, de l’âge, du niveau de formation et de la profession.

Abstract

We have examined the internal validity of the Levenson’s locus of control scale (IPC, Internal, Powerful others and Chances), translated by Loas et al. (1994). The impact of different demographic variables on the Levenson’s locus of control scales was assessed. We also studied the relation between the IPC scales and the NEO PI R, personality inventory that measures the “big five”. A large sample (n=200) of subjects of different age, gender and profession and a sample of Swiss students (n=161) responding anonymously were used. The reliability of the IPC scale is acceptable. The analysis of the impact of the demographic variables show that gender and level of education have an influence on the I (Intern) scale. Age, gender, level of education and profession have an impact on the P (Powerful others) scale. The analysis of the relationship between locus of control and personality showed that there was a negative correlation between I (Intern) and Neuroticism and a positive correlation between I and Extraversion and Consciousness. The P (Powerful others) scale correlate positively with Neuroticism and negatively with Openness and Agreability. The C scale (Chance) correlate positively with Neuroticism. Our study also gives the researchers and the practitioner a reference score table according to the gender, the age, the level of education and the profession.

Introduction

Le concept de contrôle interne contre contrôle externe, proposé par Rotter en 1966 〚43〛, rend compte du « degré de relation causale que les individus établissent entre leurs conduites et / ou leurs caractéristiques personnelles (traits, aptitudes, attitudes) et les renforcements positifs et négatifs qu’ils perçoivent, c’est-à-dire ce qui leur arrive ou doit leur arriver dans la vie » 〚10〛. Ainsi, les sujets internes ont l’impression d’être à l’origine de ce qui leur arrive, alors que les sujets externes ont l’impression d’être tributaires des événements et de ne pas pouvoir en influencer le cours 〚26〛. La notion de lieu de contrôle a été développée dans le cadre des théories de l’apprentissage social, qui considèrent que les renforcements et les attentes sont les deux facteurs qui déterminent l’engagement du sujet dans une situation 〚17〛. Ces attentes vont être fonction de caractéristiques individuelles comme le degré de contrôle interne ou de contrôle externe. Les sujets internes sont généralement plus persévérants, plus confiants, plus indépendants et résistent mieux à l’échec, alors que les sujets externes sont plus dépendants et ont davantage tendance à renoncer 〚1〛. Le concept développé par Rotter 〚43〛 a suscité un intérêt croissant au cours des années ; il est à l’origine d’un grand nombre de recherches portant sur la réussite scolaire et professionnelle, l’attitude à l’égard de l’information, la vie émotionnelle et sociale, la santé et les troubles de la personnalité 〚9〛.

Pour mesurer le lieu de contrôle, Rotter a conçu une échelle générale unidimensionnelle à choix forcé 10, 43. Différentes études empiriques ont montré qu’il semblait plus pertinent de mesurer le lieu de contrôle à l’aide d’un instrument général multidimensionnel tel celui proposé par Levenson 〚25〛. Il existe également des questionnaires spécifiques, celui de Dubois 〚8〛 par exemple dont la validité interne est malheureusement faible 〚38〛. Le questionnaire de Levenson 〚25〛 est l’un des tests les plus utilisés et il possède une bonne validité 〚33〛. Il est composé de trois échelles indépendantes : Internalité (I), Autres tout-Puissants (P) et Chance (C). Ainsi, Levenson distingue trois lieux de contrôles, un lieu interne (I) et deux lieux externes (P et C). Les individus ont des cognitions et des comportements différents selon qu’ils perçoivent les « autres » ou la « chance » comme le déterminant de leurs conduites. Les échelles P et C permettent de rendre compte de ces différences. Une autre amélioration apportée par Levenson au questionnaire de Rotter a été de présenter les items dans un format du type Likert. La littérature portant sur le lieu de contrôle et qui a utilisé l’échelle de Rotter (1966) est souvent contradictoire 〚9〛. L’instrument multidimensionnel de Levenson a donné des résultats bien plus fidèles. Ainsi, les trois échelles de IPC de Levenson entretiennent des liens particuliers et différents avec des variables comme le sexe, l’âge, le névrosisme, la rationalité, l’alcoolisme ou la « compliance ». Les études qui ont utilisé l’échelle IPC ont permis de spécifier le rôle des différents lieux de contrôles, et ont établi la valeur discriminante et prédictive de ces échelles. Par exemple, l’alcoolisme semble être exclusivement associé aux croyances associées à la chance.

Différentes recherches ont mis en évidence un lien entre un contrôle interne et la réussite scolaire ou professionnelle 10, 23. Schmidt et Stephans en 1991 ont ainsi montré un lien significatif entre le contrôle interne et l’évaluation d’aptitudes musicales d’étudiants d’un conservatoire 〚44〛. Il n’existe en revanche pas de corrélation entre le lieu de contrôle et l’intelligence 〚9〛. Le choix professionnel des sujets davantage internes semble s’orienter vers des professions leur permettant d’utiliser au mieux leurs compétences et de prendre des initiatives 〚45〛. Néanmoins, il faut rester prudent quant à l’influence du lieu de contrôle sur le choix et le statut professionnel 9, 36. Les sujets internes sont plus persévérants et davantage motivés dans l’accomplissement de tâches, ce qui pourrait expliquer leurs réussites. Ils ont une attitude plus active à l’égard de l’apprentissage de connaissances et possèdent généralement un meilleur niveau de connaissances que les externes. Ainsi, les individus internes, davantage motivés et plus efficaces dans la gestion de l’information, ont de meilleurs résultats scolaires. D’autres recherches ont étudié la relation entre le lieu de contrôle et le comportement social. Les sujets internes sont moins conformistes que les sujets externes, qui semblent davantage chercher l’approbation d’autrui. Ils contrôlent mieux leurs réactions émotionnelles et sont moins anxieux que les sujets externes 〚9〛.

Le lieu de contrôle est également sensible à certaines variables « démographiques » comme le sexe, l’âge, le statut social, la religion et la culture. Ainsi, les hommes sont généralement plus internes que les femmes 9, 10 ; les individus deviennent plus internes avec l’âge, surtout lors des vingt premières années 〚3〛. D’autre part, les individus appartenant aux classes sociales supérieures sont plus internes 〚47〛. De nombreuses études américaines ont montré que la couleur de peau (noir contre blanc) corrèle positivement avec les échelles externes et en particulier avec l’échelle C (r = 0,30). Il semblerait que le statut socio-économique soit une variable particulièrement influente sur le lieu de contrôle alors que le sexe n’aurait qu’une influence mineure 〚47〛. Les protestants sont plus internes que les catholiques 〚12〛 et les fondamentalistes plus externes que les sujets aux croyances plus « libérales » 〚11〛. L’influence de l’appartenance religieuse sur le lieu de contrôle montre bien l’importance des facteurs culturels. Il existe également d’importantes différences en fonction des cultures ou des pays. Ainsi, les Japonais ont des scores plus élevés que les Américains à l’échelle C et moins élevés à l’échelle I. Les femmes japonaises ont des scores à l’échelle P plus élevés que les hommes japonais 〚28〛. D’autre part, les Chinois de Chine qui vivent dans un système collectiviste sont moins internes et globalement plus externes que les Chinois de Hong-Kong ou de Singapour 〚24〛. L’engagement politique a également une influence sur le lieu de contrôle. Comme le montrait déjà Levenson en 1974, les personnes qui s’engagent dans un mouvement social écologiste, par exemple, obtiennent des scores moins élevés à l’échelle C. Il n’y a en revanche aucun lien entre l’échelle I et l’engagement politique 〚25〛.

Des études cliniques ont établi que les alcooliques donnent des scores plus élevés aux échelles externes 1, 15. Une étude sur le succès des thérapies contre l’alcoolisme a montré que les externes ont un taux de rechute plus important que les internes 〚19〛. Pour cette raison, les approches qui augmentent le degré de contrôle interne semblent intéressantes. Néanmoins, il faut rester prudent lorsqu’on interprète les notes des différentes échelles car les sujets peuvent se décrire comme étant internes alors qu’ils sont en réalité davantage externes. Les individus dont l’un des parents est alcoolique ont également des scores plus externes 〚29〛 au même titre que les enfants qui ont subi un événement traumatique 〚14〛. Contrairement aux sujets alcooliques, le lieu de contrôle interne ne favorise pas le succès thérapeutique chez les toxicomanes. Le degré de contrôle interne a néanmoins une influence sur la motivation du toxicomane à entreprendre et à suivre un traitement 〚30〛. Par ailleurs, les sujets anxieux et notamment les phobiques sociaux sont moins internes que les sujets normaux mais plus internes que les sujets agoraphobes 〚4〛. La population carcérale obtient des scores plus élevés à l’échelle. Autres tout-puissants et ces scores dépendent de la durée d’emprisonnement 〚2〛. De même, les personnes âgées institutionnalisées qui ont des difficultés à faire face à cette situation obtiennent des scores élevés à l’échelle P 〚31〛. Les patients dépressifs ont des scores élevés à l’échelle C alors que les patients paranoïaques ont des scores élevés à l’échelle P. Cela valide le contenu sémantique de ces deux échelles 〚40〛. D’autre part, l’échelle P explique davantage le stress que ne le font les deux autres échelles 〚18〛. Comme le montre l’étude de Brosschot et al.〚2〛, l’échelle I corrèle négativement avec l’inadéquation sociale, les stratégies d’évitement, les réactions dépressives et la peur de l’erreur, et positivement avec l’estime de soi, la dominance, la résolution active de problèmes, la colère et la motivation. L’échelle P corrèle positivement avec le névrosisme, l’inadéquation sociale, la rigidité, l’hostilité, la suffisance, les réponses palliatives, l’évitement, les réactions dépressives et la peur de l’erreur, et corrèle négativement avec l’estime de soi, la résolution active de problèmes et la recherche de support social. L’échelle C corrèle positivement avec le névrosisme, l’inadéquation sociale, la rigidité, l’hostilité, la suffisance, l’évitement et les réactions dépressives, et négativement avec l’estime de soi, la résolution active de problèmes et la recherche de support social.

Différentes études portant sur la dépression ont mis en évidence le fait que les dépressifs sont moins internes et plus externes (P et plus particulièrement C) et que cette tendance est modulée par des facteurs culturels 27, 34. En effet, cette tendance est plus marquée chez les patients égyptiens. Une étude récente de Reynaert et al. en 1995 a montré que les sujets dépressifs internes semblent protégés contre l’affaiblissement du système immunitaire que l’on observe généralement chez les dépressifs 〚37〛. Il ne semble pourtant pas exister de lien entre l’anhédonie et le lieu de contrôle 〚7〛. Une étude comparant les lieux de contrôles de sujets anorexiques et boulimiques a clairement établi que les sujets anorexiques étaient plus internes (I) et moins externes (surtout P) que les sujets boulimiques, ce qui permettrait de les distinguer 〚46〛. L’augmentation des scores à l’échelle I est un facteur positif lorsqu’un individu doit faire face à une maladie chronique comme l’épilepsie. Ainsi, il existe une relation entre les lieux de contrôles et les stratégies (coping strategies) qui permettent d’affronter une situation ou une difficulté 20, 22. La relation entre le stress et les lieux de contrôle a également été étudiée à de nombreuses reprises et ces recherches ont montré que les sujets internes gèrent mieux le stress que les externes. Comme nous l’avons déjà vu, il existe des liens caractéristiques entre dépendances et lieux de contrôle, liens qui dépendent de l’objet de la dépendance 19, 21 et du traitement suivi 〚19〛. Ainsi, le concept de lieu de contrôle a permis de mieux caractériser le profil psychologique de patients très divers.

Le lieu de contrôle est fréquemment considéré comme une dimension de la personnalité ou du moins comme une dimension secondaire, étant donné que le modèle dimensionnel de la personnalité n’en rend pas compte 〚1〛. L’internalité-externalité est un trait très général qui permet néanmoins de différencier des individus dans des situations spécifiques. Cependant, il faut remarquer que la stabilité des sujets à cette dimension secondaire est plus faible que celle que l’on observe à l’aide d’un questionnaire de personnalité à cinq facteurs. De toute évidence, les trois échelles de Levenson ne parviennent pas à rendre compte de la personnalité dans son ensemble, mais décrivent les sujets selon des dimensions qui semblent importantes dans des circonstances ou des états mentaux particuliers. Dans la mesure où il existe une corrélation entre trouble de la personnalité et lieu de contrôle, il est légitime de considérer le lieu de contrôle comme un trait de personnalité. Il existe en effet des corrélations positives entre les échelles P et C et la dimension Névrosisme d’Eysenck 〚35〛. En fait, chaque échelle de l’IPC corrèle de manière spécifique avec certains traits de personnalité ou caractéristiques cliniques 〚2〛. Malgré la polémique à propos de la pertinence des mesures de la personnalité, les cinq dimensions fondamentales et la structure hiérarchique des traits de la personnalité recueillent un large consensus 32, 39, 42. L’instrument le plus répandu et qui a été spécifiquement développé pour mesurer ces cinq dimensions est le NEO PI R de Costa et McCrae 〚5〛. Cet instrument a été traduit en français par Rolland et Petot et validé sur une large population par notre équipe 39, 42. Le NEO PI R est composé de 30 facettes qui se répartissent dans cinq domaines : l’Extraversion (E), l’Agréabilité (A), la Conscience (C), le Névrosisme (N) et l’Ouverture (O).

Le lieu de contrôle est considéré comme un trait de personnalité secondaire et le questionnaire de Levenson 〚25〛 a été largement utilisé en clinique pour caractériser des populations très diverses. Cet instrument semble être heuristique et valide. Pour cette raison, il nous a semblé important de valider la récente traduction française de Loas et al. de 1994 sur un large échantillon 〚26〛. D’autre part, nous avons voulu étudier l’influence de certaines variables « démographiques » sur les échelles de cet instrument. De plus, nous avons examiné les relations que l’IPC entretient avec les domaines et les facettes du NEO PI R. Si le NEO PI R rend compte de l’ensemble des traits de personnalité, nous devrions observer des corrélations élevées. En revanche, si le lieu de contrôle est réellement une dimension secondaire ou d’un autre ordre, nous devrions observer une indépendance entre ces deux instruments.

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Échantillon

L’étude a porté sur un échantillon de 361 sujets (119 hommes et 242 femmes), dans lequel on peut distinguer un échantillon d’étudiants (n = 161) et un échantillon plus représentatif de la population dans son ensemble (n = 200). Concernant cette deuxième population, les modalités des variables « âge » et « sexe » ont des effectifs proches. La variable « catégories professionnelles » selon Holland 〚16〛 n’a pas une distribution idéale. La composition de notre échantillon est reportée dans le

Validité interne de l’IPC de Levenson

Pour éprouver la validité interne de l’échelle de contrôle de Levenson 〚25〛, nous avons procédé à deux types d’analyses :

  • une analyse d’items où nous avons vérifié la distribution des réponses aux différentes questions, les corrélations entre questions et échelles, et l’homogénéité interne des échelles à l’aide de l’alpha de Cronbach 〚6〛 ;

  • une analyse structurale à l’aide d’analyses factorielles sur les 24 items de l’IPC, de manière à analyser les corrélations entre les facteurs et les échelles a

Discussion

Notre étude atteste de la relative bonne validité interne de la traduction française de l’IPC de Levenson 25, 26. L’analyse d’items met en évidence la bonne capacité discriminante de la plupart des questions et le lien privilégié que ces questions entretiennent avec leurs échelles. À l’exception d’une question, les items participent de manière positive à l’homogénéité interne de leurs échelles. Toutefois, l’homogénéité interne des échelles, mesurée à l’aide de l’alpha de Cronbach 〚6〛, est peu

Remerciements

Nous remercions tout particulièrement les étudiants qui ont participé à cette recherche, ainsi que Jean-Pierre Rolland, de l’université de Paris X, qui nous a autorisés à utiliser la traduction française du NEO PI R.

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      In cases where an individual does not have a tendency to solve a problem, he may even be able to solve it easily, but the lack of interest and willingness to solve it, will make an unsuccessful attempt in solving the problem [49]. In a study, it was found that there is a negative correlation between neuroticism and PC, and there is a positive correlation between conscientiousness and PC [50]. In the study on the relationship between personality factors and social problem solving, it was found that people with neuroticism have a negative view of solving problems.

    • The more intelligent people are, the more they use tools

      2017, Psychologie Francaise
      Citation Excerpt :

      The higher the score the higher the proneness to boredom; a translated and validated version of Levenson's Locus of Control scale (Levenson, 1974; Rossier, Rigozzi, & Berthoud, 2002). A score of between 0 and 48 was collected for each of the three dimensions assessed: Internal, Powerful others and Chance measured.

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