Objective: During 1988–1990, 103 children presented to Child Protection Units (CPU) at two children’s hospitals in Sydney, Australia. Nine years later, the psychological adjustment of these young people (mean age=19.1 years, SD=3.4 years; range=14–25 years) was compared with that of non-abused young people of similar age and gender to assess group differences and examine potential risk factors.
Method: At intake, data on the nature of the index sexual abuse, demographics and the family environment were collected by clinicians. A comparison group, of similar age and gender, was selected from schools in the catchment area of the CPUs. Six years after presentation for the abuse, records of the statutory child protection authority were checked to determine any further notifications for abuse and/or neglect. Nine years after intake, 49 of the abused young people and 68 of the non-abused young people and/or their parents were interviewed and assessed.
Results: The sexually abused young people performed more poorly than non-abused young people on psychometric tests of depression (p=.001), self-esteem (p<.001), anxiety (p<.001), behavior (Child Behavior Checklist: p=.01; Youth Self Report: p=.01; Young Adult Self Report: p<.001), and despair (p=.001). They were also more likely to have a history of bingeing (p=.002), self-inducing vomiting (p=.02), smoking cigarettes (p=.01), and using amphetamines (p=.002), ecstasy (p=.002) and cocaine (p=.004). Potential risk factors were in two groups, family and child. Family factors: family functioning, parental drug/alcohol problems, mother’s sexual abuse history, mother’s depression and socio-economic status. Child factors: despair and hopefulness, number of negative life events, ratings of their father’s care, previous notifications for child sexual abuse and placements in out-of-home care by the statutory child protection authority. In the presence of other risk factors, child sexual abuse was a significant predictor of self-esteem, behavior and bingeing.
Conclusions: Rather than focusing only on the individual’s child sexual abuse, treatment may also need to address the family’s functioning and the individual’s feelings of despair.
Objectif: Durant les années 1988–1990, 103 enfants se sont présentés au service de la protection de l’enfance de deux hôpitaux pédiatriques de Sydney, en Australie. Neuf ans plus tard, on a comparé l’ajustement psychologique des ces jeunes (âge moyen=19,1 ans; variant de 14 à 25 ans) avec celui de jeunes du même âge et sexe qui n’ont pas été abusés, pour évaluer les différences dans ces deux groupes et examiner les facteurs de risques possibles.
Méthode: Les cliniciens ont colligé des renseignements sur les mauvais traitements, les données démographiques et le milieu familial au moment de la prise de contact. On a créé un groupe de comparaison composé de jeunes enrôlés dans des écoles environnantes. Six ans après le contact initial, on a consulté les dossiers de la protection de l’enfance afin de confirmer s’il y a eu des signalements subséquents. Neuf ans après la prise de contact, 49 victimes et 68 jeunes non abusés ainsi que/ou leurs parents ont été interviewés et évalués.
Résultats: Les jeunes qui ont été victimes d’abus sexuels démontrent des résultats moins favorables que les non victimes sur les tests psychométriques mesurant la dépression (p=,001), l’estime de soi (p=,001) le comportement (Child Behavior Checklist: p=,01, Youth Self-Report: p=,01; Young Adult Self-Report: p<,001) et le désespoir (p=,001). Les victimes étaient plus portés à avoir des fringales (p=,002), à être boulimique (p=,02), à fumer des cigarettes (p=,01) et à prendre des amphétamines (p=,002), la drogue extase (p=,02) et la cocaı̈ne (p=,004). Le risque potentiel se manifeste dans deux groupes: la famille et l’enfant. Les facteurs familiaux sont le fonctionnement de la famille, les problèmes de drogue et d’alcool des parents, la mère victime d’agressions sexuelles dans le passé, la dépression chez la mère et le statut socioéconomique. Les facteurs pour l’enfant sont le désespoir et l’espoir, bon nombre de vécus pénibles, la façon dont il cote les soins prodigués par le père, des signalements antérieurs d’agressions sexuelles et le placement en foyer d’accueil par les autorités de la protection de l’enfance. Lorsque d’autres facteurs de risque sont présents, les agressions sexuelles prédisent de façon importante l’estime de soi, le comportement et les fringales.
Conclusions: Plutôt que de se pencher seulement sur les agressions sexuelles de l’enfant, le traitement devra aussi s’orienter vers le fonctionnement familial et les sentiments de désespoir de l’individu.
Spanish-language abstract not available at time of publication.